20 janvier 2020
Les troubles de la santé mentale peuvent toucher tout le monde, indifféremment de l’âge et des origines culturelles, économiques ou sociales. Leur augmentation notable est liée aux facteurs démographiques et aux modifications de nos conditions de vie. Voici 10 faits moins connus au sujet du bien-être et de la santé mentale, dont vous n’aviez sans doute jamais entendu parler.
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La santé mentale a souvent tendance à être associée aux déséquilibres mentaux. En réalité, ce terme recouvre un spectre beaucoup plus large, allant de la bonne santé à la maladie grave. Il est défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un état de bien-être permettant à chacun de réaliser son potentiel
. La majeure partie des troubles de la santé mentale ne sont ni graves ni durables ; le plus souvent, ils sont de courte durée et d’intensité légère à modérée.
Selon les chiffres de la prévalence mondiale, la dépression toucherait environ 300 millions de personnes à travers le monde, et les troubles de l’anxiété concerneraient presque 4 % de la population mondiale. Deux pathologies qui constituent l’essentiel des problèmes de santé mentale.
Toutes les 3 secondes, dans le monde entier, les symptômes de la démence sont diagnostiqués chez un patient : pertes de mémoire, désorientation, comportements incohérents, difficultés à accomplir les tâches quotidiennes et problèmes d’élocution. Dans la plupart des cas, la maladie d’Alzheimer en est la cause.
À l’échelle de la planète, cela représente presque 10 millions de cas diagnostiqués par an, soit plus de 50 millions de patients souffrant de démence à travers le monde.
éco-anxiété, un phénomène réel de plus en plus répandu, en particulier parmi les jeunes.
En 2019, 68 % de la population mondiale considérait déjà le changement climatique comme une menace sérieuse. Nombre d’entre nous se sentent impuissants, voire désespérés, face aux dommages irréparables infligés à notre environnement et à leurs conséquences pour les générations futures. Ce phénomène a été qualifié d’ éco-anxiété
.
Les jeunes semblent être les plus touchés : au Royaume-Uni, 40 % des 16-24 ans se disent préoccupés, contre 29 % de la population mondiale.
Les chiffres montrent que la dépression, l’anxiété, les troubles alimentaires et bipolaires sont, en moyenne, plus fréquents chez les femmes, tandis que la schizophrénie et les complications liées à l’usage de drogues se rencontrent davantage parmi les hommes.
Chez les femmes, certains symptômes peuvent être déclenchés par la maternité précoce ou l’accouchement, ainsi que par le double fardeau
que représentent les tâches domestiques non rémunérées. Au Royaume-Uni, par exemple, une femme sur cinq est victime de troubles de la santé mentale lors de sa grossesse ou au cours de l’année suivant la naissance de son enfant.
On sait depuis longtemps que l’état d’esprit exerce une influence reconnue sur le comportement alimentaire. À l’inverse, il est de plus en plus avéré que l’alimentation a un impact non seulement sur le bien-être, mais aussi sur la prévalence de certaines maladies mentales (dépression, maladie d’Alzheimer, etc.). Par exemple, le risque de dépression chez les adeptes du régime méditerranéen est plus faible de 33 % ; le régime japonais Washoku, lui, réduit de 36 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Le microbiote intestinal semble lui aussi jouer un rôle non négligeable, dans la mesure où il agit sur notre bien-être et notre santé mentale par le biais de l’axe intestin-cerveau. Les symptômes de la dépression sont parfois liés à la présence insuffisante de certaines bactéries spécifiques.
Les contraintes liées à notre mode de vie nous font consacrer de moins en moins de temps au sommeil. Une étude menée en 2019 révèle que les Français dorment seulement 6 heures et 42 minutes par nuit en moyenne, et moins de 6 heures pour 35,9 % d’entre eux. À l’échelle mondiale, la proportion de petits dormeurs
en manque de sommeil est en constante augmentation.
Le sommeil est pourtant déterminant pour le bien-être et la santé en général. Le manque de sommeil est lié à de nombreuses maladies et affections chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardiaques, l’obésité et la dépression.
Selon les estimations, 10 % des enfants et des adolescents souffrent d’un trouble mental diagnostiqué, dont la moitié environ se déclare vers l’âge de 14 ans : c’est l’une des principales causes de handicap chez les jeunes.
Compte tenu de la gravité de leurs conséquences à l’âge adulte et des effets positifs des traitements précoces, il est essentiel de lutter contre les troubles mentaux chez les plus jeunes afin de leur offrir une meilleure qualité de vie.
Plusieurs études montrent que les sociétés les plus inégalitaires sont également celles qui rencontrent le plus large éventail de problèmes de santé - dépendance, maladies chroniques, isolement – mais aussi de problèmes sociaux – diminution de l’espérance de vie, accroissement de la mortalité infantile, difficultés de scolarisation et de mobilité sociale, aggravation du niveau de violence.
L’accès aux traitements pour les troubles mentaux est largement dépendant du niveau de développement économique du pays ; les inégalités de revenus entraînent donc un plus grand nombre de cas de troubles mentaux non soignés. Alors que 35 à 50 % des personnes souffrant de graves déséquilibres mentaux ne reçoivent aucun traitement dans les pays les plus développés, ces chiffres tombent à 76 % minimum dans les pays à faible développement économique. Ce qui prouve que la cohésion sociale affecte le domaine de la santé mentale de façon très directe.
Alors que les conséquences du stress sur la santé mentale sont elles aussi de mieux en mieux identifiées, les conditions de travail font désormais l’objet d’un examen plus attentif. Le burn-out (épuisement physique ou mental), le bore-out (ennui profond résultant d’une sous-charge mentale) et le brown-out (désengagement découlant d’une perte de sens) sont des affections mentales directement liées au cadre de travail.
En mai 2019, l’OMS a répertorié le burn-out comme un syndrome clinique engendré par le stress chronique dans le cadre professionnel. C’est peut-être une première étape avant qu’il soit pleinement reconnu en tant que maladie professionnelle. De moins en moins stigmatisé, le burn-out est désormais une réalité dont il faut tenir compte à tous les échelons de la société.
La sensation de solitude persiste dans un monde moderne qui se veut pourtant de plus en plus ouvert et connecté. L’isolement social – caractérisé par un manque total ou presque de contact entre un individu et la société dont il fait partie – agit comme un catalyseur important susceptible d’augmenter les risques de troubles mentaux.
Contrairement à ce que promettaient les principales plateformes sociales, les réseaux sociaux ont parfois tendance à exacerber cette sensation de solitude plutôt qu’à nous faire rencontrer de nouveaux amis : une étude a prouvé que pour chaque augmentation de 10 % d’expériences négatives sur les réseaux sociaux, le sentiment de solitude augmentait de 13 %. De plus, l’utilisation intensive des réseaux sociaux entraîne chez les moins de 25 ans des risques accrus d’isolement social, de harcèlement en ligne et de repli sur soi.
Tout d’abord, en attirant l’attention sur les problèmes liés à la santé mentale, en éveillant les consciences pour mettre en place une meilleure prévention et des traitements plus efficaces, en particulier là où les thérapies existent mais ne sont pas appliquées à cause de diagnostics insuffisants ou trop tardifs.
Ensuite, en tant que groupe mondial, en favorisant les environnements professionnels qui mettent l’accent sur le bien-être physique et mental.
Enfin, en tant qu’entreprise tournée vers l’avenir, engagée à soutenir la recherche et l’innovation grâce à de nouveaux produits et services, et par le biais du financement continu de projets scientifiques, en renforçant la résilience de l’ensemble de la société face aux défis de demain.