1 décembre 2016

Dr Nadia Chanzu : Combattre les risques associés au VIH en Afrique

Nadia Chanzu est une jeune scientifique kényane passionnée par la recherche sur le VIH et résolue à faire progresser la science en Afrique subsaharienne. Le Fonds AXA pour la Recherche lui a octroyé une bourse pour étudier les corrélations entre mères séropositives et naissances prématurées à l’Université du Cap.

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Nadia Chanzu a commencé son parcours de recherche universitaire au Kenya, dans sa ville natale de Nairobi, où elle étudiait les maladies infectieuses. C’est en participant à un projet impliquant un groupe de travailleuses du sexe séropositives à Nairobi, qu’est née sa passion pour la recherche sur le VIH.

À l’époque, la nécessité de lutter contre la propagation de la maladie s’est imposée à moi comme une évidence. En Afrique subsaharienne, le VIH est un véritable fléau, que nul ne saurait ignorer.

Le VIH en chiffres

36,7millions
Nombre d’individus séropositifs dans le monde
dont 25,5 millions vivent en Afrique
17millions
Nombre de malades sous traitement antirétroviral
barrière préventive contre la transmission du VIH
7sur 10
Proportion de femmes enceintes séropositives
ayant reçu un traitement antirétroviral

Le TAR (traitement antirétroviral) est le fruit de plusieurs décennies de recherche sur le VIH. S’il permet désormais de prévenir la transmission du virus de la mère au fœtus pendant la grossesse, et de faire en sorte que les nourrissons naissent sans avoir été contaminés, ces derniers sont cependant exposés à un risque accru de prématurité, et de santé fragile au cours de leur première année de vie. D’où le choix du Dr Chanzu de s’attaquer à cette problématique :

Nadia Chanzu

AXA Research Fellow

Chaque année, près de 250 000 nourrissons exposés au VIH naissent en Afrique du Sud. Les naissances prématurées sont une cause majeure de mortalité infantile dans le pays. L’heure est venue de porter notre attention sur l'amélioration de la qualité de vie de ces enfants nés de mères infectées.

Le Dr Nadia Chanzu pense que la corrélation entre le VIH/TAR et l’impact néfaste sur la grossesse tient à l’équilibre fragile du système immunitaire des mères lors du développement du fœtus. Son travail consiste donc à analyser le placenta et les cellules immunitaires qu’il contient, afin de comprendre pourquoi les femmes enceintes séropositives sont bien plus susceptibles d’accoucher prématurément que les autres, et de trouver, à terme, un moyen de prévenir ce risque.

La scientifique a reçu une bourse du Fonds AXA pour la Recherche en 2015, qui lui permettra de poursuivre ses recherches à l’Université du Cap de 2016 à 2019, dans le but de réduire le nombre de naissances prématurées chez les populations vulnérables d’Afrique du Sud.

S’ils ont la chance d’aboutir, les travaux du Dr Nadia Chanzu auront des retombées directes en termes de santé publique. Les éclairages qu’ils apporteront ouvriront la voie au développement de thérapies alternatives ou permettront d’atténuer les risques secondaires de la grossesse chez les femmes séropositives. L’Afrique du Sud, et l’Université du Cap en particulier, est à ses yeux le lieu idéal pour poursuivre ses recherches.

En m’ouvrant les portes du Département d’Immunologie de l’Université du Cap, cette Bourse AXA m’offre l’opportunité d’accéder à des technologies de pointe et à une expertise qui me font aujourd’hui défaut dans mon pays natal, le Kenya.

Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA, Édition 2016

Depuis 1988, le 1er décembre est consacré à la sensibilisation à la pandémie de SIDA, conséquence de la propagation des cas d’infection par le VIH. Le ruban rouge est un symbole mondial de solidarité envers les personnes séropositives et sidéennes.

AXA PPP Soins de Santé et AXA Prévention en France contribuent à sensibiliser le grand public au VIH à travers des campagnes de prévention. Dans le cadre des programmes de bénévolat d'AXA, des actions de prévention et de solidarité sont menées tout au long de l’année dans la plupart des entités du Groupe, afin de lutter contre le SIDA partout dans le monde.

À propos du Fonds AXA pour la Recherche

Le Fonds AXA pour la Recherche a été créé par le Groupe AXA en 2007, dans le but de soutenir des projets de recherche remarquables, voués à contribuer à la prévention des risques et à diffuser ces connaissances au plus grand nombre. En neuf ans d’existence, le Fonds AXA pour la Recherche a engagé plus de 149 millions d’euros pour financer 492 projets de recherche dans 33 pays et aider les chercheurs à mieux éclairer le débat public sur les questions climatiques, socio-économiques et sanitaires.

Le Fonds AXA pour la Recherche soutient également les travaux de recherche menés par le Dr Sophie Harman à l’Université Queen Mary de Londres, sur la problématique de l’accès des femmes tanzaniennes au traitement contre le VIH. Sa mission scientifique vise à comprendre pourquoi, malgré une gratuité des traitements et une accessibilité aux soins quasi généralisées, un tiers seulement des personnes qui y sont éligibles se résolvent à y recourir. Le Dr Harman étudie les risques sociaux associés à l’accès aux soins. Pour plus de détails sur ses recherches, cliquez ici.

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