AXA et la biodiversité
AXA considère le défi de la biodiversité comme une extension naturelle de ses efforts en matière de lutte contre le changement climatique.
La perte de la biodiversité met en danger les services écosystémiques, menaçant à la fois la société et les entreprises qui en dépendent, ainsi que les investisseurs et les assureurs qui s’appuient sur le bon fonctionnement de l’économie. C’est pourquoi AXA considère le défi de la biodiversité comme une extension naturelle de ses efforts en matière de lutte contre le changement climatique, qui aggrave la destruction des écosystèmes.
Pourquoi une grande compagnie d'assurance, qui est aussi un grand investisseur institutionnel, s'implique-t-elle dans la protection de la nature et de la biodiversité ? AXA ne produit pas de déchets plastiques, ne pollue pas les sols et n'épuise pas les ressources naturelles de manière importante. Notre empreinte écologique directe est plutôt légère. Néanmoins, nous nous sommes engagés à agir pour lutter contre la perte de biodiversité en 2018. Avant de développer ces initiatives, il est important d'expliquer les préoccupations actuelles concernant la perte de biodiversité, et ses liens potentiels avec les activités d'AXA.
Lorsque nous parlons de la biodiversité, c'est généralement et malheureusement parce qu'elle est menacée. On observe une diminution alarmante du nombre d'espèces : selon l'indice Living Planet du WWF, la biodiversité a diminué de 60 % en quatre décennies. Les scientifiques parlent même du sixième événement d'extinction, le dernier datant de la disparition des dinosaures.
Selon la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), les moteurs de la perte de la biodiversité sont le changement climatique, les espèces envahissantes, la surexploitation des ressources naturelles (agriculture intensive et surpêche), la pollution des sols et l'urbanisation. Les causes de la crise mondiale de la biodiversité et les possibilités d'y remédier sont étroitement liées à la manière dont la nature est valorisée dans les décisions politiques et économiques à tous les niveaux.
Les espèces disparaissent à un rythme accéléré, mettant en péril ces services et menaçant l'intégrité humaine. Bien que cette situation n'ait pas encore attiré l'attention des politiques et des médias de la même manière que le changement climatique, de plus en plus d'analyses mettent en évidence le fait que cela fait peser sur nos sociétés.
La nature produit des éléments essentiels à l’activité humaine : nourriture, médicaments, matières premières.... Sa préservation est indispensable à la lutte contre le changement climatique : les forêts et les océans bien préservés absorbent les émissions de carbone.
Les écosystèmes constituent en outre des protections contre des risques de catastrophes naturelles : absorption des pluies fortes par les espaces verts qui réduisent les phénomènes d’inondation, rôles des barrières de corail lors des ouragans ou des mangroves pour résister à l’érosion côtière…. A l’inverse, le changement climatique exerce une pression sur les écosystèmes, qui accélère la perte de biodiversité. Changement climatique et perte de biodiversité sont donc étroitement corrélés.
Nous dépendons donc de la biodiversité pour prospérer, voire pour survivre. Chaque espèce fournit des services
implicites à nos économies - la nature travaille
réellement pour nous. Par exemple, la pollinisation artificielle coûterait environ 153 milliards d'euros par an, dépassant largement toute viabilité économique. La perte potentielle des services écosystémiques fondamentaux met en danger la société et les entreprises qui en dépendent, et préoccupe donc les investisseurs et les assureurs, qui s’appuient sur le bon fonctionnement de l’économie.
Les scientifiques nous indiquent en outre que la destruction des habitats naturels, favorisant la transmission de virus de l’animal à l’homme, serait à l’origine de la pandémie de la COVID-19. Ce seul fait devrait justifier toute notre attention.
Le défi de la biodiversité constitue ainsi une extension naturelle de nos efforts en matière de lutte contre le changement climatique. AXA a pris des décisions importantes en matière de lutte contre le changement climatique au cours des 5 dernières années - nous sommes convaincus que la préservation de la biodiversité nécessite un engagement collectif tout aussi important de la part des différentes parties prenantes dont : les acteurs du secteur privé, y compris les institutions financières, les gouvernements, les ONG et la société civile.
Dès juillet 2018, nous avons commencé par nous engager publiquement en signant l’initiative française Act4Nature. Cette initiative exigeante a récemment évolué en Act4Nature International, avec des engagements renforcés. Plus récemment, nous avons signé l’engagement Business for Nature
, et notre PDG s’est exprimé en septembre 2020 à l’Assemblée Générale des Nations Unies pour soutenir l’initiative Finance for Biodiversity
.
En mai 2019, lors du G7, AXA a présenté avec le WWF un rapport détaillant des recommandations, soulignant la manière dont les investisseurs peuvent lutter contre la perte de biodiversité à travers de nouvelles formes de collaboration public-privé. Le rapport Into the Wild - Integrating nature into investment strategies
est destiné à sensibiliser les investisseurs à la perte de biodiversité et à ses impacts économiques et financiers. Il présente plusieurs recommandations, dont le lancement d'une taskforce dédiée à la protection et la restauration de la biodiversité au sein de la sphère financière.
AXA a été l'un des initiateurs du lancement d'un groupe de travail sur les informations financières liées à la nature (TNFD). Avec le WWF, nous avons engagé les parties prenantes sur la proposition TNFD et plusieurs gouvernements, de multiples institutions financières et des entreprises de l'économie réelle
avaient montré un fort intérêt pour sa création. Cela a conduit à la création, au cours de l'été 2020, d'un groupe de travail informel
(IWG) dédié à l'élaboration de la TNFD.
L'IWG comptait 62 membres, dont notamment plusieurs assureurs, entreprises, gestionnaires d'actifs, banques commerciales, banques de développement et banques centrales. Il était coordonné par l'Initiative financière du Programme des Nations Unies pour l'environnement, le Programme des Nations Unies pour le développement, Global Canopy et le WWF.
La mission principale de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), qui vient d'être lancée, est de développer et de fournir un cadre de gestion et de divulgation des risques pour les organisations, afin qu'elles puissent signaler et agir sur les risques évolutifs liés à la nature, dans le but ultime de soutenir un changement dans les flux financiers mondiaux, qui s'éloigne des résultats négatifs pour la nature et se dirige vers des résultats positifs pour la nature. En fournissant un cadre de reporting sur les impacts sur la nature pour les institutions financières, la TNFD contribue à fournir des incitations et à réduire les impacts sur la nature. Comme pour la TCFD, la TNFD est une initiative de l'industrie, que les décideurs politiques nationaux ou régionaux peuvent choisir de mettre à profit en temps voulu.
La TNFD adopte une approche d'innovation ouverte, une approche dirigée par le marché, combinée à la contribution d'organismes scientifiques et de données de premier plan, ce qui signifie que le cadre de la TNFD est scientifiquement rigoureux et facile à adopter pour les entreprises et les institutions financières. Cette approche encourage les acteurs du marché à soutenir le développement du cadre. TNFD ne développe pas une nouvelle norme, mais crée un cadre intégré qui s'appuie sur les normes, les mesures et les données existantes.
Le déclin de la biodiversité et ses principaux facteurs sont solidement documentés. Mais la quantification des impacts des entreprises sur la biodiversité est encore un domaine relativement nouveau. La version bêta du référentiel commun de la TNFD vise à donner des orientations aux entreprises et aux investisseurs. Il les aide à comprendre les dépendances et les impacts liés à la biodiversité que les entreprises peuvent rencontrer et les risques et opportunités en matière de biodiversité liés à leurs activités.
AXA collabore ainsi avec ses pairs pour accélérer ce travail, en tant que membre de la TNFD, et en partenariat avec d’autres gestionnaires d’actifs dans le but de créer des indicateurs appropriés. AXA cherche à consolider la connaissance des indicateurs adéquats pour comprendre le rôle des services écosystémiques rendus à l’économie. À ces fins, le Groupe publie, pour la première année, une étude des impacts potentiels de ses activités sur la biodiversité (AXA en tant que société émettrice) et de son portefeuille d’investissement (AXA en tant qu’investisseur). Il s’est appuyé sur différents outils tiers pour son élaboration.
Il n’existe pas encore d’outils communément admis et bien développés pour mesurer la performance en matière de biodiversité. Aussi, les mesures d’impact sur la biodiversité peuvent différer selon les choix méthodologiques. Dans un esprit de transparence, AXA souhaite encourager la discussion sur les indicateurs de biodiversité. Le Groupe publie ainsi l’analyse suivante afin de démontrer les possibilités et les limites des indicateurs actuels relatifs à la biodiversité pour les entreprises émettrices. AXA intervient dans le cadre du Groupe de travail sur les indicateurs et objectifs de la TNFD. De ce fait, il continue de s’engager auprès de ses pairs et d’autres parties prenantes clés afin de développer de nouvelles orientations pour tous. Le test pilote intègre les données financières disponibles. Il couvre l’ensemble de la chaîne de valeur d’AXA, y compris les scopes 1, 2 et 3. En s’appuyant sur le reporting et la gestion environnementale existants d’AXA, le Groupe a pu utiliser les données suivantes :
En l’absence de données, des hypothèses conservatrices ont été privilégiées afin d’éviter de sous-estimer la pression de certaines activités. L’analyse pilote évalue l’impact d’AXA sur la biodiversité à l’aide de modèles scientifiques. Elle vise à convertir les flux d’activité en pressions mesurables sur la biodiversité. Cela permet aux différentes parties prenantes de partager un langage commun pour exprimer les types de pressions et l’intensité de la perte de biodiversité par activité.
Pour mesurer l’impact de ses investissements sur la biodiversité, AXA a sélectionné un outil innovant de mesure de données spécifiques à la biodiversité. Conçu par Iceberg Data Lab (IDL) et iCare&Consult, cet outil est baptisé Corporate Biodiversity Footprint ou CBF (empreinte biodiversité de l’entreprise). Le CBF vise à identifier, au niveau du portefeuille, l’impact lié à la biodiversité des activités d’investissement d’un investisseur. Le CBF mesure cet impact en associant la perte de biodiversité aux pressions qu’elle subit en raison des activités économiques des entités détenues, sur l’ensemble de leur chaîne de valeur. L’approche par chaîne de valeur permet d’analyser l’empreinte biodiversité d’une entreprise générée par ses activités. Elle est mesurée d’après trois périmètres, dont l’approche est similaire aux trois définitions des scopes de GES.
AXA a également lancé son troisième fonds Impact Investment
lors des réunions du G7 en 2019. Ce fonds a pour buts de protéger le capital naturel et améliorer la résilience des communautés vulnérables aux effets du changement climatique et de la perte de biodiversité.
Il investira 350 millions de dollars de l’actif général d’AXA – le doublement de sa taille a été annoncé par Thomas Buberl, notre PDG, à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre dernier – pour financer des projets entrepreneuriaux qui procurent des résultats environnementaux positifs et mesurables ainsi que des rendements financiers.
Le Fond progresse bien dans la réalisation de sa promesse de soutenir des solutions crédibles et investissables qui produisent des résultats environnementaux positifs en même temps que des rendements financiers au taux du marché. Les exemples incluent des investissements dans l'agroforesterie durable et la production de cacao à Madagascar avec des critères stricts de protection de la biodiversité, ainsi que le soutien de projets qui traitent l'effet que les conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique ont sur la disponibilité de l'eau, les habitats critiques et la biodiversité. En 2020, la taille de l'Impact Investment Fund Climate & Biodiversity a doublé pour atteindre 350 millions de dollars US.
En septembre 2021, AXA IM Alts, leader mondial des investissements alternatifs avec plus de 190 milliards d'euros d'actifs sous gestion, a annoncé le lancement d'une nouvelle stratégie Capital naturel, conçue pour soutenir les solutions basées sur la nature. Le lancement de cette nouvelle stratégie, initialement réservée aux investisseurs du Groupe AXA qui ont fourni un engagement initial de 500 millions d'euros, représente la prochaine étape de l'évolution de l'offre actuelle d'AXA IM Alts en matière de capital naturel et sous-tend les plans stratégiques plus larges d'AXA IM Alts visant à étendre ses efforts pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité.
Cet engagement s'inscrit dans le cadre de l'engagement du Groupe AXA à hauteur de 1,5 milliard d'euros pour protéger et gérer durablement les écosystèmes forestiers, et ce dernier investissement contribuera à son objectif de supprimer ou d'éviter jusqu'à 25 millions de tonnes de dioxyde de carbone chaque année.
S'appuyant sur l'expertise existante d'AXA IM Alts dans le secteur, la stratégie de capital naturel se concentrera sur les activités de financement qui garantissent que les habitats naturels vulnérables ou de grande valeur sont protégés de la déforestation, y compris les financements destinés à lutter contre les facteurs de déforestation et à améliorer les efforts de conservation des forêts, quantifiés par l'émission de crédits carbone volontaires. Le portefeuille combinera des prises de participation stratégiques, avec des participations dans des entreprises soutenant l'écosystème du capital naturel sur les marchés locaux, la fourniture de solutions carbone et le financement direct de projets.
Dans notre Rapport Climat et Biodiversité 2022, nous avons publié pour la première fois une analyse des impacts des investissements et des opérations d'AXA sur la biodiversité, conformément à l'article 29
, et en nous appuyant sur la version bêta de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD). Ces analyses révèlent que des progrès ont été réalisés pour aider à traduire la nature dans un langage que le secteur financier peut comprendre, mais qu'un travail continu est encore nécessaire. En s'associant à Iceberg Data Lab et en collaborant avec ses pairs, AXA s'engage à développer des mesures utiles à la prise de décision.
AXA a identifié des actions spécifiques pour lutter contre la perte de biodiversité en se concentrant sur deux des quatre domaines : la terre (via les actions d'AXA sur les forêts) et l'océan.
A travers ses investissements, AXA possède également plus de 250 forêts, dont la moitié est située en zones protégées. Nous nous sommes entre autres engagés à établir une stratégie durable de gestion de ces forêts, ainsi qu'à surveiller et à alerter en cas de destruction des zones assurées.
Nous allons identifier les habitats naturels et suivre leur évolution, consacrer 3% de la surface exploitable au développement naturel, limiter les coupes à blanc à 4 hectares et ouvrir certaines forêts aux organisations de protection de la nature.
La responsabilité marine est un autre axe de développement. AXA Climate, en partenariat avec AXA XL, fournit une couverture de risques pour protéger les coraux contre les cyclones tropicaux. Cette initiative couvre quatre sites le long du récif mésoaméricain au Mexique, au Belize, au Guatemala et au Honduras. Le client consacrera l’indemnisation (2) à des travaux de restauration : nettoyage des déchets et refixation des coraux au récif. AXA a généralisé ce produit en 2022. Il en a élargi le périmètre pour inclure d’autres types d’écosystèmes côtiers, dont les mangroves
AXA a signé déclaration du secteur de l’assurance contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) élaborée par Oceana et par l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP FI) en 2017. Elle reprend les meilleures pratiques concernant les bateaux à assurer. Les réglementations et directives de souscription maritime d’AXA exigent désormais la confrontation des bateaux aux listes noires de la pêche INN. Elles permettent de vérifier si les bateaux de pêche disposent des permis adéquats et s’ils font bien l’objet d’un suivi permanent. En outre, AXA XL exige désormais la présentation d’une immatriculation délivrée par l’Organisation maritime internationale (IMO) pour tous les bateaux de pêche et les cargos réfrigérés que nous assurons. Chaque bateau possède un numéro IMO qui permet de l’identifier facilement.
Lors de la COP26, AXA XL a lancé l’indice Coastal Risk Index
(CRI). Très innovant, cet outil cartographie les risques d’inondation actuels et futurs résultant du changement climatique. Pour la première fois, il intègre les bénéfices protecteurs des écosystèmes côtiers dans les modèles de risque d’assurance. Le CRI évalue les inondations côtières dans le contexte du changement climatique. Pour cela, il compare des scénarios avec et sans écosystèmes côtiers, comme les récifs coralliens et les mangroves. Il nourrit le plaidoyer en faveur de solutions fondées sur la nature. Le CRI illustre : – les avantages potentiels des écosystèmes pour les actifs et les populations dans différents scénarios d’inondation ; – la valeur estimée de la restauration des mangroves perdues en raison de leur rôle dans la réduction des inondations grâce à de nouvelles cartes mondiales des mangroves. Le CRI permet de calculer la valeur de résilience des écosystèmes. Il est à l’usage des communautés, des décideurs politiques, des assureurs, des investisseurs et des banques de développement. Il permettra ainsi d’améliorer la façon dont ces parties prenantes mesurent le risque. Ceci donnera lieu à des stratégies de résilience plus robustes qui accélèrent la protection des actifs naturels côtiers.
AXA copréside l’Ocean Risk and Resilience Action Alliance (ORRAA). Cette alliance a été constituée dans le sillage de l’Ocean Risk Summit de 2018. L’ORRAA rassemble les secteurs de la finance et de l’assurance, ainsi que des gouvernements, des organisations à but non lucratif et des parties prenantes pour :
AXA soutient l’initiative BackBlue Ocean Finance Commitment de l’ORRAA. Le Groupe a souscrit aux principes de financement de l’économie bleue durable. Il adhère à l’engagement #BackBlue. La Commission européenne et d’autres institutions ont fondé cette initiative. Elle propose des principes clés pour promouvoir la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable 14 (Vie aquatique). En outre, elle défi nit des normes propres à l’océan.
AXA a signé les Principes de Poséidon pour l’assurance maritime (PPMI) en 2022 Depuis 2018, AXA a pris plusieurs engagements publics à l’appui de la préservation de la biodiversité, notamment en faveur de :
Engagement DEFRA) ;
Regardez cette vidéo avec le Prof. Mike Beck - AXA Research Fund Chair in Coastal Resilience at UC Santa Cruz - et Chip Cunliffe - biodiversity director d'AXA XL - à propos des mangroves.
Le Fonds AXA pour la Recherche a engagé 250 millions d'euros depuis 2019 pour soutenir la science, finançant plus de 670 projets de recherche dont plus de 230 liés au climat et à l'environnement. Il soutient notamment la recherche universitaire sur les risques liés à la biodiversité, et a publié un rapport Biodiversity at Risk
soulignant les interdépendances entre la nature, le changement climatique, l'économie et la sécurité.
En 2021, le Fonds a souligné son soutien à la résilience du climat et de la nature. Le changement climatique et le développement des infrastructures ajoutant indéniablement à la dégradation de l'écosystème côtier comme les mangroves et les récifs coralliens, le Fonds a organisé un webinaire sur la résilience côtière et le rôle des solutions basées sur la nature auquel ont participé d'éminents experts universitaires, gouvernementaux et industriels pour discuter :
Enfin, nous avons signé un partenariat de trois ans avec le WWF pour nous accompagner dans le déploiement de ces initiatives en collaboration avec des experts renommés dans ce domaine. Ce partenariat inclut notamment un soutien à l'élaboration de la TNFD ainsi que des mesures d'impact sur la biodiversité, et le développement de politiques liées à la déforestation et aux océans.
L’Accord de Paris à la COP21 a envoyé un signal politique clair au secteur privé sur la nécessité d’agir en faveur du climat. Au regard de la biodiversité, AXA peut contribuer au travers d’initiatives volontaires telles que Business for Nature et Finance for Biodiversity. Voir section 3.3 Biodiversité
. Mais la concurrence est accrue sur le marché et les règles du jeu inéquitables. Dans ce contexte, les États doivent définir des règles et des orientations adéquates pour gérer de grands enjeux.
L’adoption par les gouvernements d’objectifs internationaux de biodiversité fondés sur la science à la COP15 est le moyen le plus sûr pour apporter cette clarté essentielle. Des ambitions généralisées sont insuffisantes pour obtenir des résultats concrets. Des objectifs clairs aideront les entreprises, les institutions financières et la société civile à traduire ces objectifs de conservation de la nature en stratégies commerciales solides et pérennes.
Cette démarche est enclenchée. En octobre 2021, la première partie de la COP15 s’est tenue à Kunming, en Chine. Elle a donné lieu à la Déclaration de Kunming. Celle-ci identifie le rôle de la finance dans la lutte contre la perte de biodiversité. Comme l’Accord de Paris, elle identifie la nécessité d’aligner tous les flux financiers pour soutenir la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité
(article 13).
La deuxième partie de la COP15 est prévue en fin 2022. La concrétisation d’un accord de basé sur la science
cette année est primordiale. L’espoir repose sur le même effet transformateur sur les gouvernements et les entreprises du monde entier que l’Accord de Paris 5 ans plus tôt. Un tel accord est nécessaire pour atteindre le même niveau de leadership politique et économique – pour la préservation de la biodiversité – que celui observé pour le changement climatique.