Avec la Covid-19 le public est davantage sensibilisé aux risques sanitaires plus larges

Dans quelle mesure la pandémie de la Covid-19 a-t-elle eu un impact sur l'accès aux soins de santé ?

Au cours de l'année écoulée, nous avons vu comment la pandémie a restreint l'accès aux soins de santé de routine. Selon notre rapport sur la santé des femmes et la Covid-19, environ 50 % des femmes en Espagne déclarent ne pas avoir été suivies par des examens réguliers pendant la crise, y compris pour des contrôles de dépistage du cancer. Cet accès réduit aux soins de santé entraînera probablement des problèmes de santé à plus long terme, ainsi que des soins plus coûteux, notamment si des cas de cancer, de diabète ou de maladies cardiaques ne sont pas détectés ou traités. Le renforcement de la prévention et de la protection est plus important que jamais.

Quels autres impacts à long terme prévoyez-vous ?

L'isolement et la précarité liés à la pandémie ont entraîné une augmentation du stress, de l'anxiété et d'autres problèmes liés à la santé mentale. Les risques pour la santé mentale sont depuis longtemps dans notre radar et la Covid-19 n'a fait qu'intensifier notre inquiétude. Chez AXA, assurer le bien-être mental de nos clients et de nos collaborateurs est une priorité absolue. Il y a un degré élevé d'incertitude quant à l'avenir de la pandémie qui persiste. Parallèlement à la question de savoir si les vaccins peuvent continuer à gagner la bataille contre les nouveaux variants, il reste beaucoup à découvrir concernant la prévalence et la trajectoire du Covid long, un état dans lequel les personnes présentent des symptômes sur une période prolongée. La clé pour relever les nouveaux défis et les impacts à long terme posés par le virus sera d'investir dans la science et la recherche.

Y a-t-il eu des points positifs au sortir de la pandémie ?

En effet, la pandémie a accéléré notre volonté de mettre en place des systèmes pour améliorer les soins préventifs et le diagnostic précoce. Nous avons également rapidement amélioré notre capacité à interagir numériquement avec nos clients sur les questions de santé. Étant l'un des plus grands assureurs-maladie au monde, nous sommes en mesure de tester différentes façons d'interagir avec nos clients, de voir ce qui fonctionne et de l'étendre rapidement, en tirant parti de notre présence partout dans le monde pour développer des solutions locales pour les marchés nationaux.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ces solutions numériques ?

Nous constatons que les patients du monde entier recherchent un accès à des services de santé numériques, notamment en Espagne, où, par exemple, près de 50 % des femmes ont exprimé leur intérêt pour un accès plus facile et plus rapide aux professionnels de la santé grâce à la télémédecine. C'est l'une des raisons pour lesquelles AXA s'est associé à Microsoft pour lancer une plateforme de santé numérique qui donne accès à un écosystème de services intégrés et simplifie le parcours des personnes qui l'utilisent. Sur cette plateforme unique, les patients peuvent utiliser un outil d'autodiagnostic, bénéficier d'une téléconsultation ou prendre un rendez-vous en personne. Nous prévoyons de déployer dans les prochains mois les premiers accès à cette plateforme numérique de santé en Espagne.

En tant que PDG d'AXA Espagne, de quoi êtes-vous la plus fière ?

Sans aucun doute, c'est d'avoir fait de notre raison d’être une réalité de tous les jours. Agir pour le progrès humain en protégeant ce qui compte est au coeur de notre action : protéger les collaborateurs, les clients, les distributeurs et la société. Nous avons renforcé notre engagement envers la santé grâce à notre stratégie d'intégration verticale avec Igualatorio de Cantabria et l’ouverture d’un centre médical à Barcelone. Nous avons répondu aux besoins de millions de clients et nous avons innové pour trouver des solutions à des situations inédites dans le contexte de la pire pandémie mondiale vécue dans l'histoire récente. Enfin, nous soutenons également directement les personnels de santé et les populations vulnérables par le biais de fonds de solidarité, de banques alimentaires et d'ONG, et également en finançant des chercheurs qui oeuvrent au quotidien pour trouver des solutions pour lutter contre la Covid-19. C’est de tout cela que nous pouvons être fiers.